Par Arret Jatta
La Société d’Éveil Islamique (IES) a exhorté mardi les membres de l’Assemblée nationale à abroger la loi sur les mutilations génitales féminines (MGF).
La société a lancé cet appel alors qu’elle comparaissait devant le Comité mixte de la Santé, du Genre, des Enfants et du Bien-être social pour présenter son mémoire sur le projet de loi sur la modification de la loi sur les femmes de 2015, qui vise à abroger la loi sur les MGF.
Oustas Ma Binta Ceesay, de la Société d’Éveil Islamique, a souligné que les partisans de la lutte contre les MGF devraient investir leurs ressources financières dans le fait de s’assurer que les circonciseurs sont formés adéquatement pour pouvoir pratiquer correctement.
Selon elle, les gens ne devraient pas être empêchés de pratiquer leurs droits religieux et traditionnels.
“Nous devrions être autorisés à pratiquer ce en quoi nous croyons, la loi devrait être abrogée et permettre à quiconque souhaite la pratiquer de le faire, et à ceux qui sont contre de ne pas le faire”, a-t-elle souligné.
Elle a également déclaré que la circoncision féminine estconsidérée comme légitime et légale en Islam, sur la base de plusieurs hadiths établis sur l’autorité du Prophète (S.A.W), ajoutant que les juristes musulmans ont des opinions différentes sur le caractère obligatoire ou recommandé de cette pratique du Sunnah.
“Aucun des savants musulmans fiables n’a rapporté le déni de la légalité de la circoncision féminine de la manière prescrite par le Messager d’Allah ; que la paix soit sur lui”, a-t-elle dit.
Elle encourage tous ceux qui sont contre l’interdiction à s’assurer qu’ils impliquent leurs membres de l’Assemblée nationale et les convainquent de voter pour le projet de loi de modification.
“Vous ne devriez pas prendre cela à la légère car si vous les laissez adopter ce projet de loi, ils viendront avec de nouveaux projets de loi pour paralyser l’Islam dans ce pays”, a-t-elle ajouté.
Commentant l’aspect sanitaire des MGF, Mme Ceesay a soutenu que l’Islam ne permet que la circoncision féminine et non les mutilations génitales féminines.
“De nombreuses femmes l’ont subie et elles n’ont aucune complication”, a-t-elle conclu.