Par : Momodou Justice Darboe
L’Agence nationale de gestion des catastrophes (NDMA), Catholic Relief Services (CRS) et Future In Our Hands-The Gambia (FIOHTG) ont lancé hier la mise en œuvre du projet de réponse aux inondations de la CEDEAO financé après les inondations de 2022.
Le lancement de ce projet de 603 000 $ au siège de la NDMA à Kanifing a ouvert la voie à sa mise en œuvre pour soutenir le processus de récupération suite aux inondations dévastatrices de 2022, qui ont touché des milliers de foyers à travers la Gambie.
“Nous nous souvenons tous que 2022 a été une année difficile pour le pays en raison des inondations sévères qui ont frappé la Gambie”, a déclaré le directeur exécutif de l’agence nationale de gestion des catastrophes, M. Sanna Dahaba, lors de la cérémonie de lancement.
Selon M. Dahaba, 107 788 personnes ont été touchées par les inondations sévères qui ont causé une énorme perte économique, des dommages aux infrastructures critiques et des pertes en vies humaines. “C’est un nombre significatif, compte tenu de la population nationale”, a-t-il souligné.
Le chef de l’agence nationale de gestion des catastrophes a expliqué que la CEDEAO renforcera désormais les capacités de récupération après les inondations du pays après avoir mobilisé des ressources financières pour la mise en œuvre du projet de réponse aux inondations post-2022 de la CEDEAO par la NDMA, le CRS et le FIOHTG.
“Le projet fournira une aide en espèces polyvalente à 2 650 ménages par le biais de transferts d’argent inconditionnels. De plus, les mêmes bénéficiaires recevront un soutien en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène”, a expliqué M. Dahaba.
“À ce stade, je voudrais profiter de cette occasion pour remercier le CRS d’avoir accepté de mettre en œuvre ce projet au nom du gouvernement gambien tout en reconnaissant leur partenariat avec toutes les parties prenantes pour atteindre la résilience nationale”, a-t-il ajouté.
Il a exprimé sa “sincère” appréciation au bloc sous-régional pour le soutien financier apporté à la mise en œuvre du projet, qui, a-t-il reconnu, contribuera grandement à améliorer la récupération des ménages bénéficiaires.
“En conclusion, je tiens à souligner nos efforts conjoints en matière de réduction des risques de catastrophe pour préserver la dignité et le bien-être des ménages affectés”, a-t-il conclu.
Pour sa part, le directeur national du CRS, M. Amulai Touray, a déclaré : “Je suis extrêmement heureux d’être ici aujourd’hui avec des dirigeants de la CEDEAO, du gouvernement et des partenaires de développement pour marquer cette étape importante du lancement du projet de réponse aux inondations post-2022 de la CEDEAO”.
Selon M. Touray, les récents événements météorologiques extrêmes rappellent la menace fondamentale que le changement climatique représente pour la vie et les moyens de subsistance de tous.
“Alors que nous connaissons des variations climatiques sévères, des événements climatiques plus fréquents et intensifiés sont observés, y compris des tempêtes, des chaleurs extrêmes, des inondations, des sécheresses, des incendies de forêt et bien d’autres événements extrêmes. Pour atténuer ces effets, des mesures structurelles et non structurelles pour la réduction des risques d’inondation doivent faire partie intégrante de l’atténuation du changement climatique et de la gestion des risques de catastrophe”, a ajouté le directeur national du CRS.
Il a expliqué que les partenaires de mise en œuvre du projet de réponse aux inondations post-2022 toucheront 2 650 ménages dans toutes les régions administratives de la Gambie.
“Le projet est conçu pour fournir des filets de sécurité sociale essentiels aux victimes d’inondations, ciblant les groupes les plus vulnérables, en particulier les ménages dirigés par des femmes, les femmes enceintes et allaitantes, les personnes handicapées, les personnes dont les maisons ont été complètement détruites, etc., pour les aider dans leur récupération”, a déclaré M. Touray.
Il a révélé que les participants au projet recevront une aide financière totale de 9 000 D dans le délai de six mois du projet.
Le directeur national du CRS a souligné que le projet sensibilisera également aux signes/systèmes d’alerte précoce et adoptera une approche globale de l’appropriation communautaire en travaillant avec les comités de gestion des catastrophes pour piloter la mise en œuvre des plans d’action de réduction des risques de catastrophe (RRC) développés par la NDMA et ses partenaires.
“Cette approche est également alignée sur l’objectif stratégique mondial 2 du CRS, qui vise à garantir que “toutes les personnes survivent et prospèrent face aux catastrophes”.
M. Touray a remercié la NDMA, le bureau du vice-président et la CEDEAO pour avoir fait confiance au CRS et au FIOHTG en tant que partenaires de mise en œuvre du projet.
“Nous assurons la CEDEAO, le gouvernement gambien et les communautés de notre engagement indéfectible envers la gestion, la transparence et la responsabilité dans l’utilisation des fonds et la réalisation des objectifs du projet”, a-t-il conclu.
Prenant la parole plus tôt, le conseiller politique du président de la Commission de la CEDEAO, Claude Kondor, a laissé entendre qu’il n’y a pas de doute que la Gambie et d’autres États membres de la CEDEAO, y compris le Ghana, la Sierra Leone, le Togo, le Libéria, etc., sont des pays sujets aux inondations, ajoutant que la vulnérabilité des pays aux inondations s’est manifestée chaque année en raison des effets dévastateurs du changement climatique.
“Cette situation a conduit à un intérêt croissant de la CEDEAO et de ses États membres pour la réduction des risques de catastrophe afin de faciliter l’intégration et le développement durable des États membres”, a-t-il déclaré.
“Conformément aux principes humanitaires fondamentaux, la CEDEAO s’est depuis longtemps engagée à atténuer les souffrances de ses citoyens vulnérables, en particulier des victimes d’inondations”, a-t-il ajouté.
Le secrétaire permanent adjoint du bureau du vice-président, M. Ousman Ceesay, a remercié la CEDEAO pour le renforcement des capacités de réponse aux catastrophes du gouvernement gambien.