Marie Sock demande au président Barrow de clarifier l’accord de déportation

Par Kemo Kanyi

L’ancienne candidate présidentielle féminine de 2021, Marie Sock, a appelé le président Adama Barrow à clarifier l’accord de déportation signé avec le gouvernement allemand en 2017.

Elle a déclaré que le gouvernement devrait, en toutes circonstances, faire preuve de transparence sur les questions d’intérêt national et informer les citoyens des critères ou des mesures de déportation.

“Ma préoccupation est la suivante : comment ont-ils négocié les voyages ? Comment ont-ils pu négocier le retour des Gambiens ? Quels étaient les facteurs clés, ou quelles étaient les préoccupations du gouvernement gambien ? Quels sont les critères que les Européens ont utilisés comme barème pour dire que nous allons les déporter ?” a-t-elle demandé de manière rhétorique.

Elle a ajouté : “La migration est légale. La migration estpartout. Nous avons des Européens qui viennent ici, toutes sortes de nationalités viennent dans notre pays, ettout ce que nous leur disons, c’est de suivre la procédure appropriée. Rapatrier quelqu’un qui est en Allemagne depuis plus de cinq ans, six ans ou dix ans ne serait pas utile.”

Elle a allégué que plus de cinq cents millions d’euros avaient été dépensés par l’Union européenne pour la réintégration des déportés, mais à son grand désarroi, rien n’a été accompli.

“Le gouvernement gambien est allé négocier pour le retour. Ils ont dit aux Européens qu’ils avaient besoin d’argent pour un système de réintégration afin que, lorsqu’ils reviendraient, ils les formeraient en construisant des centres de formation, et plus de 500 millions d’euros ont été donnés pour la réintégration de ces déportés. Où est cet argent ? Combien de centres de formation ont été construits pour eux,” a interrogé Mme Sock lors de cette interview exclusive.

Elle a également allégué qu’un programme de trois mois avait été conçu, sur la base duquel, chaque mois, ils (les déportés) pourraient recevoir des allocations qu’ils pourraient utiliser pour subvenir à leurs besoins.

“Après trois mois, lorsqu’ils terminent le programme et acquièrent suffisamment de compétences, ils peuvent se réintégrer dans la société, mais rien ne se passe. Avez-vous vu un centre de réintégration ici ? J’exhorte le président à donner aux garçons leur argent. Le gouvernement avait reçu des fonds pour chaque tête selon l’accord avec le gouvernement allemand.

“Après avoir reçu de l’argent pour chaque tête, j’appelle le président, avec tout le respect dû, à sortir et à donner cet argent aux garçons. Ses ministres ne font pas ce qu’ils sont censés faire. C’est l’une des raisons pour lesquelles les oppositions et d’autres citoyens demandent au président d’accélérer les choses, car elles ne vont pas bien,” a-t-elle souligné.

Elle a noté que la plupart des jeunes qui sont déportés ne connaissent pas la criminalité. “Les criminels endurcis travaillent pour le gouvernement. Cela doit être régulé.Nos garçons ne devraient pas être présentés comme des criminels,” s’est-elle exclamée.