Par Yunus S. Saliu
Le Comité de Surveillance des Élections (EWC), composé des Ambassadeurs de la Paix – Gambie (PAG), Activista, le Parlement National des Jeunes (NYP), Think Young Women (TYW), Beakanyang, Peace Hub – Gambie (PHTG), et la Fédération des Handicapés de Gambie (GFD), a publié son document de position sur le projet de loi électorale de 2021, révélant que les femmes représentent environ 57 % de la population générale des électeurs inscrits sur le registre de 2021 de la Commission Électorale Indépendante (IEC), faisant d’elles le groupe le plus nombreux à participer à l’élection des candidats.
Le président de l’EWC, Ansumana Camara, a souligné que la participation des femmes, en particulier en tant que candidatesdans le cycle électoral du pays, est limitée. Il a cité des statistiques montrant que sur 367 aspirants aux élections de conseillers, seules 58 étaient des femmes, représentant seulement 6 % des candidats. Pour les élections de maires et de présidents de conseil, sur 32 aspirants, seulement 2 étaient des femmes, soit 6,25 % des candidats. Il a également noté qu’à Banjul, seule une femme a remporté l’une des 8 positions disponibles.
Le document de position soumis à l’Assemblée Nationale de Gambie a soulevé huit préoccupations avec des recommandations, notamment la nomination du Directeur Général des Élections, les qualifications pour les postes d’officier électoral/chef des élections/commissaire, les critères d’inscription des électeurs, les disqualifications pour l’inscription des électeurs, le retour et la confiscation du dépôt, la dispense spéciale pour les électeurs en service électoral, les jetons de vote, et la participation des partis politiques aux élections.
Le président de l’EWC a appelé l’Assemblée Nationale à redonner à la Gambie un espoir renouvelé dans les élections en tant que meilleur outil pour changer de gouvernement, en adoptant des lois qui protègent l’intégrité des élections et en renforçant l’espoir de ses citoyens.
Il a également souligné que l’EWC recommande que les partis politiques aient au moins trente pour cent de femmes dans leurs membres exécutifs, conformément au Protocole de Maputo sur les droits des femmes en Afrique.
En conclusion, il a affirmé que les recommandations de l’EWC sont basées sur les meilleures pratiques et les engagements internationaux que le gouvernement gambien a signés et ratifiés à travers l’Assemblée Nationale.