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Le procès de Michael Correa commence le mois prochain  

Par Kemo Kanyi

Michael Correa, un ancien soldat gambien accusé d’avoirfait partie des « Junglers », une escouade de la mort ayant commis des violations des droits de l’homme sous l’ancien président Yahya Jammeh, sera jugé en septembre2024 aux États-Unis.  

Correa a été arrêté en septembre 2019 pour avoirséjourné aux États-Unis après l’expiration de son visa et a été détenu dans une prison américaine.  

En 2020, le Département de la Justice des États-Unis a inculpé Correa de torture et de conspiration pour commettre la torture d’au moins six personnes.  

L’acte d’accusation allègue que Correa et d’autresmembres des Junglers ont battu leurs victimes, leur ontmis des sacs en plastique sur la tête et ont utilisé des décharges électriques lors des interrogatoires, causantaux victimes des douleurs et des souffrances sévères.  

Correa a été initialement localisé et arrêté à Denver. Le procès est prévu du 16 au 27 septembre 2024. Le procèsde Correa aura lieu au tribunal de district des États-Unis pour le district du Colorado à Denver.  

Les Junglers étaient une escouade de la mort établie par l’ancien président Jammeh dans les années 2000, apparemment pour réprimer les opposants à son régime.  

Le groupe rapportait directement à Jammeh et est accuséd’avoir commis de nombreuses violations des droits de l’homme, y compris des disparitions forcées, des actes de torture, des exécutions extrajudiciaires, des violencessexuelles et des détentions arbitraires.  

Certains membres des Junglers ont déjà avoué avoircommis des actes de torture et d’autres graves violations des droits de l’homme.  

Un autre Jungler, Bai Lowe, a été condamné enAllemagne et a écopé d’une peine de prison à vie ennovembre 2023.  

L’ancien ministre de l’Intérieur, Ousman Sonko, a été jugéen Suisse au début de l’année 2024 pour crimes contrel’humanité et a été condamné à 20 ans de prison en mai2024.  

Pendant sa dictature de 22 ans en Gambie, YahyaJammeh a systématiquement opprimé tous ceux qui étaient perçus comme des opposants à son régime. Le gouvernement ciblait les journalistes, les défenseurs des droits de l’homme, les avocats, les leaders du mouvementétudiant, les chefs religieux, les membres de l’oppositionpolitique, les responsables judiciaires, les agents de sécurité et d’autres groupes.  

Ces groupes ont subi de terribles violations, y compris la torture, les exécutions extrajudiciaires, les disparitionsforcées et les violences sexuelles.

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