Le vote de la diaspora reste en suspens, au milieu de la controverse sur la limitation du mandat du président de la C.E.I.

Morro Gaye, économiste gambien, a déclaré que bien que beaucoup ait été dit sur le vote de la diaspora, peu de choses ontété faites pour permettre aux Gambiens vivant à l’étranger de voter. 

Dans un commentaire d’opinion partagé avec ce média jeudi, il asouligné qu’il n’est pas exagéré de dire que le droit de vote des non-résidents, tel que prévu par la Commission électoraleindépendante (C.E.I.), reste en suspens malgré une décision de la Cour suprême en janvier 2021 en faveur de cinq Gambienséminents résidant au Royaume-Uni, aux États-Unis et enAfrique du Sud, affirmant leur droit de voter lors des électionsorganisées en Gambie.

Les plaignants dans cette affaire étaient Messieurs Bakary.B.Darbo, Sidi Sanneh, Cherno Njie, Pa Samba Chow et JegganGrey Johnson en tant que demandeurs, contre la C.E.I. et le procureur général en tant que défendeurs.

La Cour suprême, la plus haute juridiction du pays, a réaffirméleurs droits politiques en déclarant que « la privation systématique et continue du droit de vote des Gambiens vivant à l’étranger est illégale et constitue une atteinte à leurs droits fondamentaux ».

La Cour a cité l’article 39 de la Constitution de 1997, qui leuraccorde le droit de vote lors des élections organisées dans le pays. Malheureusement, ce jugement sans précédent n’était pas exécutoire en droit, car il ne s’agit que d’un jugementdéclaratoire, reconnaissant l’existence de leur droit de vote, maissans ordonner à la C.E.I. de les inscrire tous en vue des prochaines élections.

À toutes fins utiles, il ne fait aucun doute que l’organismeélectoral était en pleine préparation pour permettre aux Gambiens de la diaspora de commencer à voter lors des élections organisées dans le pays avant l’élection présidentiellede 2021. Le président et quatre membres de la commission ontentrepris une visite d’étude dans la sous-région pour apprendrede nos pays voisins sur la révision proposée de la loi électoraleet l’introduction prévue du vote de la diaspora. Cette visited’étude, qui a coûté à la C.E.I. près de 2 millions de dalasisd’argent public, a duré près d’une semaine.

Dans le cadre d’un développement connexe, une conférence de presse a été organisée au cours de laquelle le président de la C.E.I. a assuré aux Gambiens de la diaspora que l’inscription des électeurs aurait lieu entre le 1er juillet et le 31 juillet 2021, et que tous ceux vivant à l’extérieur de la Gambie avec un passeport gambien valide, une carte d’identité authentique et un acte de naissance officiel seraient éligibles pour voter lors des élections présidentielles de 2021.