La NCAC familiarise les artistes interprètes gambiens avec le développement de la politique linguistique nationale de la Gambie 

Par Yunus S Saliu

Dans sa quête de développement de la Politique Linguistique Nationale de la Gambie, le Centre National pour les Arts et la Culture (NCAC) a organisé, vendredi, un forum d’une journée avec les artistes interprètes gambiens, incluant musiciens, écrivains, poètes, danseurs, cinéastes, etc.

S’exprimant lors du forum tenu au Annex du Centre National pour les Arts et la Culture, le long de l’Avenue Kairaba, à Fajara, Hassoum Ceesay, Directeur Général du NCAC, a remercié les groupes pour avoir répondu à l’appel du centre et les a informés sur le contexte du projet, soutenu par l’Académie des Langues Africaines de l’Union Africaine (ACALAN), visant à sensibiliser sur la Politique Linguistique Nationale proposée et le Développement Linguistique pour la Gambie.

Il a expliqué que le NCAC travaille sur ce projet depuis 12 mois en examinant divers secteurs de la société gambienne pour recueillir leurs contributions sur ce que la politique linguistique devrait inclure pour le pays.

Il a révélé que la Politique Linguistique Nationale devrait être une politique qui aidera à autonomiser les Gambiens en prenant en compte toutes les langues parlées dans le pays, y compris le Jola, le Mandinka, le Wolof, le Manjago, le Bainunka, le Créole, le Sarahule, le Fula, le Serer, etc.

« Ces langues sont riches et jouent un rôle crucial dans le développement national. Mais nous savons aussi que, en ce qui concerne le développement national, ces langues sont sous-utilisées. Cette politique linguistique cherchera à comment autonomiser nos langues. 

Deuxièmement, comment les promouvoir, troisièmement, comment les préserver, et quatrièmement, comment faire en sorte que ces langues puissent aider dans la diplomatie, la sécurité alimentaire, la bonne gouvernance, comme à l’Assemblée nationale, dans la responsabilité, la protection de l’environnement, la promotion culturelle, etc. », a-t-il souligné l’importance de cette politique.

Hassoum Ceesay a expliqué : « Certaines langues sont menacées. Par exemple, le Bainunka, je ne connais pas de Gambien qui parle cette langue. Même le Créole ou Aku, il y a seulement 76 ans, la langue Aku/Créole était la lingua franca de ce pays. Vous pourriez ne pas obtenir un emploi si vous ne pouvez pas la parler. Mais maintenant, presque personne ne peut la parler. »