Les habitants de Banyaka demandent l’interventiondes autorités dans le « conflit passager-chauffeur »  

Par : Kemo Kanyi

Les habitants de Banyaka, dans le district de Kombo Sud, régionde la côte ouest, ont appelé les autorités compétentes à intervenirdans le conflit entre les passagers et les chauffeurs qui circulentsur l’autoroute Tippa Garage-Banyaka en rapport avec les règlements tarifaires.

Les villageois ont exprimé leur mécontentement concernant le comportement des chauffeurs lors d’une conférence de pressetenue dans le village le samedi 12 octobre 2024. Ils ont accuséces derniers de ne pas se conformer à la destination fixée par le tarif stipulé par l’Union des transports de Gambie, qui couvrel’itinéraire de Tippa Garage à Kunkunjang Mariama via Banyaka.

Sainey Camara, l’Alkalo du village de Banyaka, a déclaré que le village est confronté à ce problème depuis plusieurs années et souhaite désormais y mettre fin.  

« Nous luttons contre ce problème depuis deux à trois ans, maisnous avons maintenant pris les mesures nécessaires pour collaborer avec les autorités compétentes afin de mettre fin à cette lutte que nous traversons actuellement », a déclaré M. Camara. Il a appelé les autorités à intervenir pour résoudre les problèmes rencontrés.

Almamo Touray, secrétaire général du comité de développementdu village (VDC) de Banyaka, a indiqué qu’ils avaient pris unepremière mesure en rencontrant les chauffeurs dans la concession de l’Alkalo, mais qu’aucun accord n’avait pu êtreconclu entre eux et les chauffeurs.  

« J’ai été interdit par les chauffeurs de monter dans les véhiculesen raison de ma position de secrétaire général du VDC », a-t-il confié aux journalistes.

Awa Camara, représentante des femmes du village, a affirméque le conflit est une source de désespoir pour les femmes du village.  

« Nous, les vendeuses, rencontrons beaucoup de difficultés dans notre routine quotidienne. Nous ne voulons pas de violence. C’est pourquoi nous suivons les processus appropriés depuis le début de cette saga. Nous voulons que les autorités soientconscientes de notre situation et privilégient le dialogue pour la résoudre », a-t-elle déclaré.

Dans une lettre adressée à l’Union des transports de Gambie endate du 29 juillet 2024, concernant les préoccupations observéespar le village sur le comportement des chauffeurs, les villageoisont indiqué qu’après avoir surveillé les chauffeurs, leur attitude reste insatisfaisante et les ont conseillés de se conformer à la loi, mais en vain.

« Nous leur avons donné plusieurs conseils pour qu’ils atteignentleur destination finale (Kunkujang Mariama). Cependant, nous n’avons constaté aucune amélioration significative dans leurcomportement. Les habitants de Banyaka ont énormémentsouffert aux mains des chauffeurs qui refusent délibérément de les emmener à destination. Ils ont plutôt décidé de former leurpropre garage à l’entrée du village, où est situé un conteneur de 40 pieds. Encore une fois, on peut constater les querelles et perturbations quotidiennes entre les chauffeurs et les clients. Ceux qui souffrent le plus sont les femmes et les personnesâgées », ont expliqué les villageois dans une lettre adressée à l’Union des transports de Gambie.

Une autre lettre adressée au Secrétaire permanent du ministèredes Transports, en date du 2 octobre 2024, a soulevé la mêmepréoccupation après qu’ils n’ont reçu aucune réponse de l’Uniondes transports de Gambie sur la question. La lettre a ajouté que la seule réponse reçue provenait du poste de police de Bakoteh, et que l’officier en poste avait appelé au dialogue, après quoi la police les a engagés à entretenir la route, ce qu’ils ont fait.

« Avant l’entretien de la route, deux incidents se sont produits. Le premier incident a entraîné la blessure d’un jeune homme à Banyaka. Le deuxième incident a été causé par un chauffeur refusant d’entrer dans le village, ce qui a conduit à la saisie de son véhicule par les jeunes de Banyaka. L’affaire a été signaléeau poste de police de Tujereng par les chauffeurs. Le secrétairegénéral du VDC, qui a dirigé l’opération, ainsi que l’Alkalo, ontété convoqués pour être interrogés par la police », indiquait la lettre adressée au Secrétaire permanent du ministère des Transports.