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L’ouverture de la session ordinaire de la CADHP  

Par Arret Jatta

La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples(CADHP) a ouvert sa 81e session ordinaire jeudi au Centre international de conférence Sir Dawda Kairaba Jawara, à Bijilo.

Dans son discours d’ouverture, le ministre de la Justice et procureur général, Dawda A. Jallow, a souligné l’importance de promouvoir et de protéger les droits de l’homme.

« Le récent 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme met en lumière les engagements mondiaux enfaveur des droits humains, qui ont grandement influencé les loisinternationales et régionales relatives aux droits de l’homme, y compris la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples», a-t-il déclaré. 

Il a également noté que, malgré ces cadres, le monde continued’assister à un recul des préoccupations relatives aux droits humains. 

« Des pays au Moyen-Orient, en Ukraine, au Myanmar et enAfrique ont conduit à des déplacements massifs et à des souffrances, nous mettant au défi de réaffirmer l’importance des droits humains. Pour l’Afrique, les droits de l’homme sontessentiels au développement socio-économique, à l’identitéculturelle et constituent la base d’un progrès durable », a souligné le ministre.

Il a aussi reconnu que le respect des droits de l’homme est vital pour la stabilité démocratique et le développement. 

« La corruption, la mauvaise gestion et l’instabilité politique frappent là où les droits de l’homme sont ignorés, et les inégalités proviennent souvent d’abus tels que la discrimination de genre et le manque d’accès aux services de base », a-t-il ajouté.

Madame Hanna Foster, directrice exécutive du Centre africainpour les études sur la démocratie et les droits de l’homme, a également mis en avant certains des résultats de l’étude qu’ilsont menée. 

« Il a été affirmé que l’Afrique reste une source fermée alorsqu’elle continue de faire face à de graves défis en matière de droits de l’homme, caractérisés par les conflits, l’insécurité et la violence, soulignant, entre autres, l’augmentation des cas de violations des droits des femmes, de pauvreté, contre les groupesautochtones, les entreprises, les conflits politiques internes, la prise des armes par les rebelles, les exécutions, les meurtres et la persistance des difficultés pour la majorité de nos citoyens dans les pays affectés », a-t-elle mis en avant.

« La Commission africaine est exhortée à appeler les États concernés à respecter leurs obligations et à s’assurer qu’ilsfavorisent la paix et la stabilité, tout en respectant les limites de la démocratie », a-t-elle ajouté.

Dans son discours d’ouverture, le président de la CADHP, le commissaire Sidi Remy Ngoy Lunbu, a souligné la nécessitéurgente de collaborer pour relever les nombreux défis en matière de droits humains auxquels les nations africaines sontconfrontées, notamment à la suite des changements climatiqueset des troubles politiques.

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