Par Binta Jaiteh
Plus de 500 commerces à Basse ont été abandonnés en raison d’une grave inondation de la rivière Gambie à Basse.
Les habitants de Basse ont rapporté que des salons de coiffure et des garages ont également été abandonnés à cause des inondations de la semaine dernière.
Ebrima Jallow, l’une des victimes, a déclaré qu’il était sur le marché depuis 1990 et a décrit l’inondation de cette annéecomme très importante et incontrôlable, l’eau s’étant infiltréedans les boutiques.
« C’est une énorme perte économique pour les commerçants. Ce type d’inondation s’était déjà produit en 2015, mais cette année, nous avons rencontré beaucoup de difficultés. Nous appelons le gouvernement à intervenir le plus rapidement possible », a-t-il supplié.
Kaddijatou Jallow, une petite commerçante, a déclaré qu’ellevendait sur le marché depuis plus de cinq ans, mais que les inondations de cette année étaient désastreuses.
Lamin Fatty, coordonnateur régional de la gestion des catastrophes pour la région de la rivière supérieure, a déclaréqu’ils avaient élaboré un rapport de situation qui parlait des moyens de subsistance affectés et du niveau de sécurité, et que des recommandations clés avaient été mises en avant dans cerapport.
Il a ajouté que l’une des principales recommandations faites étaitde procéder à une évaluation détaillée, qui devait avoir lieu samedi.
Il a souligné que lors de leur évaluation, ils ont réalisé qu’il y avait un canal délabré du côté de la rivière et qu’il nécessitait des rénovations et une expansion pour permettre un meilleurécoulement de l’eau.
Il a précisé que le rapport d’évaluation serait partagé avec le gouvernement et d’autres parties prenantes pertinentes afind’aider les victimes touchées.
Le directeur de la planification et du développement du conseil régional de Basse, Yaya Ceesay, a déclaré que les inondationsétaient un phénomène naturel et qu’elles se produisaient de temps en temps, soulignant que les inondations étaient causéespar le changement climatique.
« Cette fois-ci, en 2024, nous avons fait face à cette situation et, en tant que conseil, grâce à l’initiative de notre président, nous avons convoqué une réunion d’urgence pour évaluer la situation », a-t-il souligné.
M. Ceesay a également précisé que la force spéciale avait évaluéla situation afin de confirmer le nombre de boutiques et de personnes affectées.
« L’équipe d’experts dirigée par la NDMA a visité la zone et lorsde l’évaluation, ils ont constaté que de nombreux commercesétaient fermés à cause des inondations. Les inondationssurviennent tous les cinq ans, c’est la nature, mais cette fois-ci, elles sont très puissantes. L’année dernière, la zone n’avait pas été envahie par l’eau, mais cette année, elle est sérieusementsubmergée. Nous avons une équipe qui sensibilise le public au changement climatique », a-t-il noté.
Il a ajouté que les autorités régionales, en collaboration avec le conseil et le MRC, se réuniront pour envisager des solutions alternatives à cette situation, car, en tant que conseil, ils ne disposent pas de la capacité financière nécessaire pour prendre en charge certaines infrastructures.