Par Kemo Kanyi
Une victime de viol (nom non divulgué) a raconté des révélations choquantes et inhumaines devant la magistrate Isatou O Njie du tribunal de première instance de Brikama, concernantDawda Tamba, un chauffeur de taxi qui, selon elle, l’a emmenéedans la brousse, l’a menacée en lui pointant un couteau et l’aviolée de force.
Le surintendant adjoint Buteh Sawaneh a représenté l’inspecteurgénéral de la police mardi. Dawda Tamba, le chauffeur de taxi, a été inculpé de viol, en vertu de l’article 3 (1)(a) (2)(b)(c) de la loisur les infractions sexuelles de 2013, le 14 octobre 2024. Sa victime a pris la barre mardi 22 octobre 2024. Son récit de cequ’elle a enduré aux mains de Dawda a laissé ses proches enlarmes et dans l’angoisse alors qu’elle poursuivait son témoignage choquant.
Dans son récit, elle a expliqué que le dimanche 22 septembre2024, elle avait quitté Brikama Nyambai pour se rendre chez elle, dans le village de Busura, vers minuit, afin de se rendre à la succursale de Comium Customer Care près du poste de police de Brikama.
“À proximité du Comium Customer Care, il y avait un chauffeur de taxi particulier stationné, il a attiré mon attention, mais à cemoment-là, j’appelais mes chauffeurs de taxi, que je n’ai pas pujoindre par téléphone. Je suis donc allée voir ce chauffeur de taxi, nous avons négocié, et nous nous sommes mis d’accord sur un tarif de 250 D pour qu’il me ramène chez moi, et c’est à cemoment-là que mon fiancé est revenu. Je suis montée dans le taxi, et il s’est rendu à la station-service Oryx à Brikama pour faire le plein. En chemin, le chauffeur de taxi a commencé à me parler alors que nous entrions dans le village de Penyem. Sa première phrase a été qu’il m’appréciait, mais je lui ai réponduque j’étais mariée à quelqu’un car je ne voulais pas qu’il continue à me déranger”, a-t-elle raconté.
Elle a expliqué que le chauffeur de taxi s’était arrêté au village de Penyem, dans une des maisons, pour remplir sa bouteilled’eau, puis le voyage a continué. Poursuivant son récit, la victime a déclaré : “En périphérie du village de Busura, dans la brousse, le chauffeur de taxi s’est arrêté. Je lui ai demandépourquoi il avait arrêté la voiture dans cette brousse, et il m’arépondu que sa voiture émettait de la fumée. Alors qu’il étaitassis sur son siège, je l’ai vu se pencher et sortir un couteau. Il a ouvert la porte et est sorti ; j’ai également ouvert ma porte et je suis sortie. Il m’a crié dessus en me disant qu’il était soldat.”
“Il s’est précipité vers moi, et j’ai rapidement appelé mon fiancé et mis le téléphone en marche pour qu’il sache que j’étais dans une situation difficile. Il m’a mis le couteau sur le cou par-derrière et m’a fait tomber à terre. Il a uriné dans ma bouche et m’a forcée à sucer son pénis, ce que j’ai fait. Il m’a forcée à avoirdes rapports sexuels avec lui et m’a violemment déshabillée. Il m’a contrainte à cet acte odieux”, a-t-elle révélé, encore sous le choc.
Elle a ajouté que l’accusé, Dawda Tamba, lui avait pris son sac contenant son iPhone X d’une valeur de 15 000 D, un iPhone 14X d’une valeur de 48 000 D, des écouteurs, des clés et de l’argent liquide d’un montant de 26 000 D. Elle a dit que le chauffeur de taxi l’avait laissée dans cette brousse vers 2 heuresdu matin.
“J’ai marché de cet endroit jusqu’à l’école de Penyem, où j’airetrouvé mon fiancé qui venait en voiture, et il m’a emmenée au poste de police de Brikama où j’ai fait ma déposition”, a-t-ellerévélé lors de l’audience.
Le DSP Buteh Sawaneh a demandé à la victime si elle pouvaitreconnaître le sac et les vêtements qu’elle portait ce jour-là. Elle a répondu par l’affirmative. Les objets lui ont été montrés, et ellea confirmé leur reconnaissance.
L’accusation a présenté le sac rose et les vêtements, qui ont étéadmis comme pièces à conviction et marqués respectivementcomme pièces A et B.
L’affaire a été renvoyée au 29 octobre 2024 pour le contre-interrogatoire de la victime par l’accusé.