Par Isatou Sarr
L’Association des Organisations Non Gouvernementales(TANGO) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ont exprimé des préoccupationsconcernant la représentation des femmes dans les postes de décision clés. Ces préoccupations ont été soulevées lors d’un engagement de sensibilisation avec des organisations de la société civile (OSC), des membres du Comité Inter-Parti et d’autres parties prenantes pertinentes, visant à faire pression efficacement en faveur de systèmes de quotas et d’autrespolitiques de soutien pour autonomiser les femmes.
Cet événement de deux jours s’est tenu au Centre International de Conférence Sir Dawda Kairaba Jawara le 22 octobre 2024. La présidente de TANGO, Yadicon Njie Eribo, a déclaré que l’initiative intervient à un moment où le pays se prépare pour le prochain cycle électoral. “Étant donné que l’Assemblée nationalede Gambie n’a que 8 % de femmes représentées, et que des disparités similaires existent au sein du cabinet et des conseils locaux, il est essentiel d’aborder ces lacunes pour promouvoirl’égalité et l’inclusion”, a-t-elle affirmé.
Elle a ajouté que les principaux domaines d’interventionincluront les fondamentaux de l’ advocacy, son objectif et des stratégies pour influencer le changement de politique. Elle a révélé que leurs délibérations mettront en lumière des modèleset des cadres réussis qui peuvent être adaptés aux contexteslocaux. “Les représentants des OSC, les membres du ComitéInter-Parti et d’autres parties prenantes intéressées par l’ advocacy pour des politiques équitables, ensemble, nous pouvons travailler à la construction d’une société plus inclusive en plaidant efficacement pour un système de quotas et des politiques de soutien”, a-t-elle déclaré.
Mandisa Mashologu, représentante du PNUD, a souligné que le récent Sommet du Futur a mis en avant la nécessité urgente de modèles de gouvernance inclusifs qui favorisent la participation de tous les segments de la société, en soulignant que l’autonomisation des femmes n’est pas seulement un impératifmoral, mais un élément fondamental du développement durable. “Selon les données du dernier recensement de l’Office National de la Statistique (GBOS), les femmes représentent 51 % de la population en Gambie. Elles constituent également 57 % des électeurs enregistrés, pourtant leur représentation dans les bureaux politiques reste disproportionnellement faible. Le cabinet actuel comprend seulement 14 % de femmes, une baissepar rapport aux mandats précédents, et les femmes ne représentent que 15 % des 120 conseillers élus”, a-t-elle révélé.
Elle a ajouté que les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies servent de cadre directeur, puisquel’Objectif 5 des ODD plaide pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles. “Il résonneprofondément avec notre mission ici aujourd’hui. Il est vital que nous embrassions ces objectifs non seulement comme des ciblesà atteindre mais comme des engagements essentiels qui peuventtransformer notre paysage social et politique”, a-t-elle conclu.