Par : Fatoumatta Krubally
La Gambie connaît une hausse notable de l’acquisition de compétences chez ses jeunes ces dernières années, beaucoup d’entre eux se lançant dans divers métiers pour s’auto-employer. L’un des domaines qui gagne en popularité est l’installationélectrique. Les jeunes Gambiens reconnaissent de plus en plus le potentiel d’indépendance financière qu’offre cette profession, car elle répond non seulement à la demande croissante de services électriques, mais fournit également un moyen de subsistance durable.
Adama Touray, un jeune électricien, partage son expérience dans le domaine. Il déclare : « L’installation électrique m’a rendufinancièrement indépendant. Je peux subvenir aux besoins de ma famille et répondre à nos exigences financières. »
Adama souligne la demande croissante de services électriques, notamment en raison de la construction de nombreusesnouvelles maisons.
« Il y a un grand besoin d’électricité, donc il y a des opportunitésd’emploi », ajoute-t-il. Il encourage ses camarades, enparticulier ceux qui ont du mal à trouver du travail, à envisagerd’acquérir des compétences dans ce domaine.
« Se lancer dans des compétences comme l’installationélectrique peut changer votre vie », insiste-t-il.
Bien que l’installation électrique soit une profession majoritairement masculine, de jeunes femmes comme Bintou Badjie brisent les barrières. Étudiante à l’Institut de Formation Technique de Gambie (GTTI), Bintou affirme que les hommes comme les femmes peuvent exceller dans ce domaine.
« Il n’y a pas de profession réservée aux hommes ou aux femmes », déclare-t-elle avec assurance.
À seulement 22 ans, elle appelle ses consœurs à explorer des carrières dans l’installation électrique, soulignant qu’il s’agitd’un choix guidé par la passion.
« Je me suis lancée dans ce domaine parce que c’est ma passion, et il offre un emploi que l’on peut créer soi-même », explique-t-elle.
L’importance de la formation aux compétences en Gambie estégalement mise en avant par Pa Malick Ceesay, le directeurexécutif du President International Awards Scheme, qui offredes formations à de nombreux jeunes Gambiens. Il note que le gouvernement déploie des efforts pour créer un environnementfavorable aux jeunes en établissant des académies centraliséesde formation aux compétences à travers le pays.
« Ces initiatives sont cruciales pour autonomiser nos jeunes et leur fournir les outils nécessaires à leur réussite », déclare-t-il.
Cependant, des défis subsistent dans l’accès à la formation aux compétences. Alieu Keita, responsable du département électrique au GTTI, met l’accent sur le besoin de davantage de recherches et de bourses d’études.
« Bien qu’il puisse y avoir de nombreuses écoles disponibles, sans bourses, ceux qui ne sont pas financièrement solides aurontdu mal à fréquenter les institutions de formation », avertit-il. Il estime que l’amélioration de l’accès au soutien financier estessentielle pour favoriser une main-d’œuvre qualifiée enGambie.
La montée de l’acquisition de compétences chez les jeunesGambiens, en particulier dans le domaine de l’installationélectrique, représente une voie prometteuse vers l’auto-emploi et l’indépendance financière. Avec le soutien des institutions éducatives et des initiatives gouvernementales, davantage de jeunes peuvent être encouragés à poursuivre leurs passions et à contribuer au développement de la nation. Comme le soulignentAdama, Bintou et Pa Malick, investir dans la formation aux compétences ne se limite pas à l’éducation ; il s’agit de créer des opportunités et de bâtir un avenir meilleur pour la jeunesse gambienne.