Par communiqué de presse
Le Parti démocratique unifié (UDP) a exprimé son inquiétudeface au fait que le président Adama Barrow s’attardeperpétuellement sur des sentiments tribaux, révélant un état d’esprit axé sur la division et une vision de la fonction publiqueélective comme un droit acquis.
Dans une déclaration rendue publique dimanche, l’UDP, en tant que parti politique et citoyen, estime qu’il est de son devoir de rappeler au président qu’il est inapproprié de cibler unecommunauté ou une catégorie de citoyens pour les critiquer enraison de leurs choix politiques.
Encore plus scandaleux est le ciblage de la communautémandingue de la région de Lower River (LRR), qualifiéed’ennemi personnel, les exposant à la haine, à la diffamation et à l’ostracisme politique.
La présidence est la plus haute position de prestige et de privilège, et tous les citoyens attendent que le président enexercice agisse avec humilité en tant que serviteur du peuple.
L’ancien président Jammeh, disgracié et exilé, a utilisé les mêmes tactiques révoltantes, allant même jusqu’à menacer la communauté mandingue d’expulsion de leur terre natale et de mort.
Le peuple gambien a rejeté à l’époque le sectarisme du dictateurJammeh, et il rejette aujourd’hui cette tentative méprisable du président ou de tout futur dirigeant.
L’UDP estime que notre diversité linguistique est une source de force pour notre pays. Les Gambiens ne sont pas aveuglés par la flatterie politique ou la cupidité personnelle pour le pouvoir et la richesse au point de ne pas reconnaître que la discorde tribaleserait désastreuse pour le pays.
Rien ne constitue une plus grande menace pour la sécuriténationale que d’attaquer des citoyens pour ce qu’ils sont.
Il est notable que l’histoire enseigne que tous les dirigeants enéchec emploient les mêmes tactiques de division, car ils n’ontrien à offrir au peuple. Le président Barrow, n’ayant que peu à montrer en termes d’améliorations apportées à la vie des gens oude plans pour améliorer celle des habitants de la LRR, ne peutcompter que sur la division des citoyens pour rester au pouvoir.
Lors de ses déplacements à travers le pays, le président n’ajamais parlé ni défendu son budget extorquant pour 2025. Cela n’est pas surprenant, puisqu’il considère la tournée mandatée par la Constitution comme une extension de ses activités politiques, et agit en conséquence.
En tant que parti, l’UDP reste résolument concentré sur des politiques qui impactent la vie des Gambiens pauvres et endifficulté. À ce stade critique, où l’exécutif a proposé un budget gaspilleur, nous ne serons pas distraits par des propos qui témoignent davantage d’un caractère défaillant et d’unemanifestation claire pour les Gambiens de reconnaître que l’homme chargé d’améliorer leur vie n’est pas à la hauteur de la tâche.
Ce fait devrait être évident pour tous. Après sept ans au pouvoir, il n’a pas su s’améliorer, s’exprime avec la même attitude et ne maîtrise pas les questions les plus élémentaires. Si les gouvernements perçoivent des recettes fiscales des citoyens, comme c’est le cas pour le gouvernement gambien, ils ontl’obligation de répondre aux besoins de ces citoyens sans considérer cette obligation comme une faveur accordée enfonction des allégeances politiques.
Les propos du président dans la région de LRR, menaçant les citoyens que leurs besoins ne seraient pas pris en compte sans leur soutien politique, sont honteux et témoignent d’un décalageavec la réalité. Le président a l’obligation de répondre aux besoins du peuple, qu’ils aient voté pour lui ou non, car les fonds proviennent directement du peuple, ou indirectement via des subventions et des prêts obtenus au nom du peuple, et non de la poche du président. Cette confusion entre le personnel et l’État constitue une menace manifeste pour les normesdémocratiques, et malheureusement, ce président a prouvé que la démocratie est pour lui une gêne.
En tant que peuple diversifié, nous appelons tous les Gambiens à embrasser notre diversité et à rejeter la politique de division ainsi que tous les politiciens qui s’y adonnent.