Controverse sur les contrats de la KMC : un témoin révèle des divergences sur la formation et les revenus

Par : Fatoumatta Krubally

M. Farimang Manneh, président d’Eco-Tech Africa, a comparupour la deuxième fois devant la Commission d’enquête sur les collectivités locales, apportant un témoignage crucial sur le contrat de son entreprise avec le Conseil municipal de Kanifing(KMC). Eco-Tech Africa avait été contractée pour gérer la collecte des revenus à l’aide de machines spécialisées, un projetvisant à améliorer les opérations financières du conseil.

Lors de son témoignage le lundi 9 décembre 2024, M. Manneh a souligné que les employés du KMC avaient initialement reçuune formation sur l’utilisation de ces machines, essentielles pour une collecte efficace des revenus. Cependant, il a noté unebaisse préoccupante de leur utilisation, déclarant : « Les employés du KMC ont été formés à l’utilisation des machines, mais ils ont cessé de les utiliser il y a environ deux ans. » Cette négligence soulève des questions importantes sur l’efficacitéopérationnelle du projet et sur l’engagement du conseil à maximiser ses ressources.

L’accord contractuel, tel qu’il est stipulé à la clause 4, exigeaitque le KMC et Eco-Tech Africa procèdent à des rapprochements mensuels pour garantir la transparence. M. Manneh a révélé que cette pratique n’a été respectée que pendant un an, affirmant : « Nous avons effectué les rapprochements seulement pendant uneannée. » L’absence de rapprochements continus suscite des préoccupations quant à la surveillance financière et à la responsabilité dans la gestion des fonds publics.

M. Manneh a également abordé les aspects financiers de l’accord, qui stipulait un revenu de base de 1 600 000 dalasis, tout montant supérieur devant être partagé entre le KMC et Eco-Tech Africa. Il a souligné la rentabilité du projet, déclarant : « Nous réalisions 17 millions de dalasis (D17,000,000) par an rien qu’avec le projet ‘Mbalit’. » Cela met en évidence le potentielde revenus significatif qui pourrait bénéficier aux deux parties sile contrat était géré efficacement.

Le témoignage de M. Manneh souligne l’importance de respecter les obligations contractuelles et de maintenir la transparence dans les services publics. La communautés’interroge désormais sur l’efficacité du partenariat entre le KMC et Eco-Tech Africa, en particulier à la lumière des défisopérationnels et des écarts financiers révélés lors de l’enquête. Alors que l’investigation se poursuit, les implications des déclarations de M. Manneh seront sans aucun doute scrutées par les médias et le public, mettant en avant la nécessité d’uneresponsabilité accrue dans la gouvernance et la gestion des ressources municipales.