Le Dr Ceesay défend les remarques du président Barrow sur les « électeurs mandingues »

Par : Kemo Kanyi

Le ministre de l’Information, des Médias et des Services de Radiodiffusion, Dr. Ismaila Ceesay, a défendu les récentesremarques du président Adama Barrow dans la région de la Lower River, où il a déclaré que malgré les « progrès en matière de développement » réalisés dans la région, les localitésmandingues n’ont pas répondu à ses efforts par leurs votes.

Dr. Ceesay a affirmé que les propos du président Barrow ne visaient pas à dénigrer la tribu mandingue, précisant que sesremarques concernaient plutôt le modèle de vote existant dans le pays. Il a qualifié d’inexactes les accusations selon lesquelles M. Barrow aurait dénigré le groupe ethnique le plus important du pays par ses déclarations lors de la tournée “Meet The People” dans la LRR.

Le ministre de l’Information a souligné que le président est un citoyen de la Gambie et qu’il a le droit d’analyser le modèle de vote du pays, rappelant que l’avocat Ousainou Darboe avait fait des remarques similaires à l’encontre de la communautésarahule, soulignant qu’il s’agissait de l’avis de Darboe sur le modèle de vote du pays.

« Le président n’était pas amer, ce qu’il disait en réalité, c’estqu’il apporte le développement dans la région, même s’ils ne votent pas pour lui. À Kiang West par exemple, il a construitleur route, construit un hôpital, fourni de l’électricité et de l’eau, même s’ils ont voté contre lui. Ce sont des installations qu’ilsn’ont pas eues depuis l’indépendance », a déclaré Dr. Ceesay dans une interview sur Coffee Time With Peter Gomez, mardi.

Répondant aux accusations selon lesquelles le président auraitfait cette déclaration pour influencer le modèle de vote lors des élections présidentielles de 2026, Dr. Ceesay a expliqué que le président est un homme politique et doit mener campagne pour obtenir des voix des électeurs. Il a ajouté : « C’est cela, la politique ».

Par ailleurs, le ministre Ceesay a précisé que la tournée “Meet The People” n’était pas une tournée politique, mais un avantagede l’incumbence, « comme chaque autre gouvernement le feraitlorsqu’il est au pouvoir ». Il a ajouté que ceux qui disent que le président ne peut pas faire de politique pendant cette tournéeconstitutionnellement mandatée ne comprennent pas comment fonctionnent la politique et la gouvernance, les qualifiant de « propagateurs de fausses informations avec un agenda ».

« La Constitution elle-même est un document politique, car elledonne des indications sur la façon de faire de la politique », a-t-il conclu.