Par : Nyima Sillah
Kebba Tumanding Sanneh, membre du comité des finances de l’Assemblée nationale, a reconnu que la récente déclaration du ministre des Finances concernant la réduction du déficitbudgétaire à 5,1 milliards D est encourageante, mais il a souligné que les possibilités de réaliser ce ralentissement sontdiscutables.
« Réduire le déficit à 5,1 milliards D est positif, mais ce n’estqu’une prévision. Le ministre a associé certaines activitéséconomiques [à ce ralentissement prévu], et il existe des défismondiaux qui pourraient rendre cela impossible. L’un de cesdéfis est l’inflation, qui est l’ennemie du déficit budgétaire, car dès que l’inflation survient, le déficit budgétaire ne peut pas êtrecontrôlé », a déclaré l’honorable Sanneh, représentant de Jarrol, dans une interview accordée à The Voice.
« Je ne suis pas entièrement convaincu par les propos du ministre, mais la question est de savoir si les facteursresponsables de cette réduction à 5,1 milliards D seront maîtrisésou mis en place », a-t-il ajouté.
L’honorable Sanneh a soutenu qu’au vu des incertitudes liéesaux défis mondiaux, la Gambie ne peut pas prédire ce que l’année prochaine réserve, car le budget reste une prévisionbasée sur certains facteurs, et le ministre des Finances s’appuiesur ces facteurs pour faire ses projections.
« Il [le ministre] a prédit que notre déficit budgétaire ralentirait à 5,1 milliards D, mais concrétiser cela est incertain », a-t-il affirmé.
Selon l’honorable Sanneh, il existe un déficit budgétairepersistant et une dette publique élevée.
« La dette publique était de 48 milliards D pendant 52 ans, maisdepuis 2017 jusqu’à présent, la dette publique est d’environ 114 milliards D ou plus. Cela est le résultat d’une dette publiqueélevée, qui est due à l’inflation », a-t-il déclaré.
« Il doit y avoir beaucoup d’activités économiques si l’on veutque l’économie croisse, et la majorité de nos efforts devraientêtre concentrés sur l’agriculture », a conclu le député Sanneh.