Par : Fatou Krubally
L’ancien caissier de la KMC, Saikou Sabally, s’est retrouvé endifficulté lors d’une Commission d’enquête sur les gouvernements locaux, où il a été interrogé au sujet de retraitsnon autorisés totalisant la somme stupéfiante de 167 645 914,87 D entre mai 2018 et janvier 2023.
De manière choquante, seuls 27 550 319 D étaient accompagnésde justificatifs, laissant un écart important de 140 095 595,87 D de retraits sans documentation appropriée.
Dans son témoignage, Sabally a révélé qu’il ne tenait pas de livre de caisse pendant son mandat en tant que caissier payeur, se concentrant uniquement sur les transactions en espèces.
Il a admis qu’il était de sa responsabilité de tenir des registresdes justificatifs, mais a affirmé que l’ancien directeur adjoint des finances, Sheriff Njie, avait employé des personnes pour aider à gérer les justificatifs.
Sabally a déclaré : « Je me concentrais uniquement sur les espèces. Isatou Ndow était responsable des justificatifs. Une foisque j’avais terminé, elle emportait tout à l’unité financière. »
Un incident alarmant mis en lumière lors de l’enquête fut lorsqueSheriff Njie a demandé et reçu 474 060 D de Sabally, affirmant que le conseil avait urgemment besoin de liquidités.
Sabally a également révélé avoir donné 98 030 D supplémentaires à Njie pour la même raison. Bien qu’il ait suiviles instructions de Njie, Sabally a affirmé avoir versé l’argent par l’intermédiaire des caissiers récepteurs et fourni des reçus à la Commission comme preuve.
L’absence de documentation appropriée et de supervision a soulevé de graves préoccupations concernant les pratiques de gestion financière au sein de la KMC durant le mandat de Sabally. La Commission a continué à enquêter sur ces écarts et sur les implications potentielles des retraits non autorisés.
Alors que l’enquête approfondissait les disparitions mystérieusesde fonds sous la responsabilité de Sabally, des questions sur la responsabilité et la transparence au sein de l’entitégouvernementale locale ont émergé. Les révélations sur les justificatifs manquants et les retraits non justifiés ont peint un tableau troublant de mauvaise gestion financière, nécessitant uneenquête et un contrôle accrus.
Au fur et à mesure des audiences, la Commission cherchait à découvrir la vérité derrière ces retraits non autorisés et à tenir les responsables pour compte. Les répercussions des fonds manquants ont suscité des discussions au sein de la communautésur la nécessité de contrôles financiers plus stricts et d’unesurveillance accrue pour prévenir des incidents similaires à l’avenir.