Par : Fatou Krubally
Lors d’une révélation choquante devant la Commission d’enquête sur les collectivités locales, l’ancien employé du Conseil de la zone de Kuntaur, Alagie Hydara, s’est vu accorder du temps pour produire ses livres de caisse manquants et d’autres documents.
Hydara, nommé en 2003 malgré ses premières affirmations d’une nomination en 1994, fait l’objet d’un examen minutieuxconcernant sa gestion des finances du conseil.
Selon des témoignages, Hydara avait laissé ses deux livres de caisse au conseil et avait d’abord affirmé que certains carnets de reçus étaient manquants, avant de finalement les retrouver. La commission lui a demandé de fournir tous les documents pertinents pour vérification.
De janvier 2022 à janvier 2023, Hydara a effectué d’importantsretraits totalisant 1 011 891 dalasis, avec des dépôts s’élevant à 663 015 dalasis, laissant un solde de 348 876 dalasis.
Bien qu’il ait eu la possibilité de fournir des preuves concernantces retraits, des questions subsistent quant à la légitimité de cestransactions.
Dans sa défense, Hydara a déclaré : « J’ai des preuves pour justifier tous les retraits. » Cependant, des inquiétudes ont étésoulevées sur le manque de transparence entourant ces fonds et les raisons pour lesquelles des chèques avaient été émis en son nom sur instruction du directeur financier.
De plus, Hydara a exprimé des préoccupations quant à l’absencede formation pour le personnel du Conseil de la zone de Kuntaur, mettant en évidence des lacunes potentielles dans les pratiques de gestion financière.
Alors que l’enquête se poursuit, l’attention reste focalisée sur Alagie Hydara et les irrégularités financières présuméesdécouvertes au sein du Conseil de la zone de Kuntaur. Le public attend de nouvelles évolutions dans ce scandale en cours.
Une chose est claire : la responsabilité et la transparence doiventêtre garanties dans les administrations locales afin d’éviter que de tels incidents ne se reproduisent à l’avenir.
Lors d’un récent témoignage devant la Commission d’enquêtesur les collectivités locales, le maître du marché du Conseil de la zone de Kuntaur, Saikou Omar Cham, a détaillé son expériencede travail au sein du conseil et a mis en lumière les pratiques financières en vigueur durant son mandat en tant que collecteurdu marché.
Cham, qui a commencé comme collecteur du marché endécembre 2021 avant d’être promu maître du marché en février2023, a révélé qu’il n’avait effectué aucun dépôt sur les comptesdu conseil pendant son mandat. Il a également admis ne pas avoir utilisé de livre de caisse en tant que collecteur, expliquantqu’il se contentait de récupérer des carnets de reçus auprès du maître du marché et de remettre les fonds à la fin de chaquejournée.
Interrogé sur l’absence de dépôts et de documents financiers, Cham a évoqué le système en place à l’époque, précisant qu’il y avait six collecteurs au total. Il a également mentionné le nom du maître du marché durant son mandat en tant que collecteur.
Cette révélation a soulevé des préoccupations quant aux pratiques de gestion financière au sein du Conseil de la zone de Kuntaur et a déclenché une enquête approfondie sur la gestion des fonds collectés au marché.
Alors que l’enquête se poursuit, d’autres témoins devraientapporter des éclaircissements sur les opérations financières du conseil et mettre en lumière d’éventuelles irrégularités. Le témoignage de Saikou Omar Cham constitue une pièce essentielle du puzzle pour dévoiler la vérité sur les pratiques financières du conseil.
Dans le même cadre, lors d’une révélation choquante devant la Commission d’enquête sur les collectivités locales, le collecteurdu marché du Conseil de la zone de Kuntaur, Sorry S. Manneh, a accusé le directeur financier, Abdoulie Keita, de détournementde fonds du conseil.
Manneh a affirmé qu’il remettait de l’argent liquide à Keita et à un autre individu, Morro Keita, pour des dépenses du conseil, enéchange de simples reçus.
« Je leur donnais de l’argent liquide pour effectuer des dépensespour le conseil, et ils me fournissaient des reçus », a déclaréManneh lors de son témoignage.
Cependant, une enquête plus approfondie a révélé que Manneh avait dissimulé des recettes en 2022, pour un montant de plus de 150 000 dalasis. Bien qu’il ait fourni quelques bordereaux de dépôt, une somme importante reste non justifiée. Manneh a affirmé que les preuves restantes étaient détenues par l’unitéfinancière.
La Commission a demandé à Manneh de fournir des documents supplémentaires, y compris ses livres de caisse et les reçus de Keita et Morro, afin de vérifier ses affirmations. Il doit revenirmardi 4 janvier 2025 pour un nouvel interrogatoire.
Ce scandale a soulevé de graves préoccupations concernant la mauvaise gestion financière au sein du Conseil de la zone de Kuntaur, avec des résidents et des responsables appelant à uneenquête approfondie sur les allégations de mauvaise conduite.
À mesure que l’enquête progresse, d’autres détails devraientémerger sur l’ampleur de cette présumée malversation financière.