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Le président Barrow exprime sa volonté d’engager un dialogue constitutionnel avec Darboe

Par : Kemo Kanyi

Alors que les espoirs d’une nouvelle constitution pour le pays s’amenuisent rapidement, le président Adama Barrow a exprimé sa volonté de dialoguer avec l’avocat Ousainou Darboe afin de tracer une voie vers l’adoption d’une nouvelle constitution.

Le président Barrow a souligné que, bien qu’il soit l’actuel président, tout citoyen gambien, y compris Ousainou Darboe, pourrait occuper cette fonction. Il a insisté sur l’importance de donner la priorité aux discussions sur les questions d’intérêt national.

Après le rejet du projet de la Commission de révision constitutionnelle de 2020 par l’Assemblée nationale, l’avocat Darboe a clairement déclaré qu’il ne soutiendrait aucune constitution qui ne serait pas conforme au projet rédigé par Cherno Jallow. Le gouvernement gambien promeut désormais un nouveau projet de constitution, que certains appellent la « Constitution Barrow », et qui, selon le gouvernement, a été conçu pour refléter les souhaits et les aspirations des citoyens.

Cependant, l’avocat Darboe et l’UDP estiment que ce projet a été affaibli et qu’il n’est pas acceptable pour leur parti.

Le NPP affirme que le projet de la CRC visait à réduire les pouvoirs du président. Selon M. Barrow, le pays ne peut pas se permettre d’avoir un président sans pouvoir, car un tel leadership ne permettrait pas de gouverner efficacement, personne ne le craindrait, et un tel scénario ne serait pas bénéfique pour la Gambie.

« Je pense qu’avec ce projet [2024], nous pouvons être en désaccord tout en trouvant un terrain d’entente, mais nous pouvons débattre, discuter et faire preuve de conscience pour parvenir à une nouvelle constitution. Je pense que cette constitution [2024] contient de très bonnes clauses. Les lois de cette constitution peuvent nous permettre d’aller de l’avant », a déclaré le président Barrow lors d’une récente interview avec QTV.

Le dirigeant gambien a expliqué que la limitation du mandat présidentiel est incluse dans le projet de 2024, précisant qu’il est un fervent partisan de cette mesure.

« Nous avons une limitation de mandat dans cette constitution… Nous avons une majorité absolue pour les élections. Je suis un grand défenseur de la limitation du mandat, car c’est bénéfique pour nos institutions. Lorsqu’un dirigeant reste trop longtemps au pouvoir, il manque d’idées, il n’a plus l’énergie nécessaire pour faire avancer les choses, et nous ne voulons pas que cela se produise dans ce pays. C’est pourquoi, à mon avis, ces éléments devraient nous inciter à voter pour cette constitution afin de limiter le mandat du président. Nous voulons que cette constitution soit adoptée et nous voulons engager le dialogue avec tout le monde. Je suis plus que disposé à engager directement des discussions avec Ousainou Darboe », a-t-il affirmé.

  1. Barrow a décrit Darboe comme un acteur politique majeur en Gambie, au même titre que lui-même, ajoutant que leur rencontre pour partager leurs idées sur ce projet de constitution serait une bonne chose. Il a ajouté : « Je serais très heureux et plus que disposé à m’asseoir avec Ousainou Darboe pour discuter de ce projet dans l’intérêt suprême du pays. »

Le président a affirmé qu’il n’était pas l’ennemi de Darboe, précisant qu’ils ont tous deux de bonnes intentions pour la Gambie.

« C’est la seule compétition qui existe entre nous. Le dialogue sera bénéfique pour tous les citoyens gambiens », a-t-il conclu.

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