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Le ministre Samateh qualifie d’exigeant le processus d’approvisionnement en médicaments à la GPPA

Par : Binta Jaiteh

Le ministre de la Santé, Modou Lamin Samateh, a décrit le processus d’approvisionnement en médicaments à l’Autorité gambienne de passation des marchés publics (GPPA) comme étant exigeant.

Le ministre a fait cette déclaration en réponse au Comité de l’Assemblée nationale chargé de la santé, des réfugiés, des catastrophes et de l’aide humanitaire, concernant la disponibilité des médicaments essentiels dans les établissements de santé publics du pays.

« Le système d’approvisionnement de la GPPA en matière de médicaments pose de nombreux défis. L’évaluation des besoins, la préparation des documents, l’envoi des dossiers d’appel d’offres, l’approbation, la réunion du comité des contrats, la publicité, l’évaluation, la sélection et la signature du contrat doivent normalement prendre six mois », a déclaré le ministre Samateh devant le comité mardi.

« Nous sommes tous conscients que la disponibilité des médicaments est essentielle à la réussite de tout système de santé. Un système de santé nécessite un approvisionnement adéquat en médicaments et autres consommables. Ce qui rend le cas de la Gambie particulier, c’est que 100 % des médicaments et des consommables médicaux dans nos hôpitaux sont importés, aucun n’étant fabriqué localement », a-t-il ajouté.

Selon lui, les besoins du pays en matière de santé dépassent les 500 articles, chacun devant être importé.

« Chaque année, un processus d’évaluation est réalisé. Les professionnels de santé se réunissent avec les hôpitaux, la direction régionale et les départements pharmaceutiques nationaux pour examiner les données historiques sur la consommation de l’année précédente et identifier les besoins », a-t-il expliqué.

Il a également indiqué que, sur la base de cette tendance, les professionnels de santé projettent les besoins pour l’année suivante.

« Après chaque processus d’évaluation, nous examinons aussi les allocations budgétaires pour l’année à venir. Or, le budget prévu ne couvre que 30 % des besoins nationaux pour garantir la disponibilité des médicaments 24 heures sur 24 dans les hôpitaux », a-t-il précisé.

« Nous voulons que la population sache que le gouvernement travaille en étroite collaboration avec l’Assemblée nationale et que les fonds alloués aux médicaments ont considérablement augmenté », a-t-il ajouté.

Le ministre Samateh a révélé que le principal problème auquel le pays est confronté est le manque de fiabilité des approvisionnements.

« Ces dernières années, les principaux marchés de médicaments ont été attribués à des fournisseurs gambiens. Malheureusement, les livraisons ne sont pas effectuées à temps. Certains médicaments ont bien été fournis, mais nous avons rencontré des problèmes, notamment avec la pandémie de COVID-19 qui a entraîné la fermeture de certaines usines », a-t-il déploré.

Il a souligné les efforts en cours pour renforcer les systèmes d’approvisionnement, améliorer les réseaux de distribution et renforcer la collaboration avec les principaux acteurs afin de résoudre efficacement la situation.

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