Le conflit entre deux factions de Rawdatul Majalis se poursuit

Par : Kemo

L’affrontement entre deux groupes rivaux de Rawdatul Majalis continue de s’intensifier, chacun revendiquant la légitimité de son statut. Les deux factions sont dirigées par Sheriffo Sanusi Nano Hydara et Bamin Jaiteh.

Le Majmuatou Rawdatul Majalis, sous la direction de Sheriffo Sanusi Nano Hydara, a organisé mardi une conférence de presse pour clarifier les problèmes liés au désaccord persistant entre les deux camps opposés.

Revendiquer la légitimité face au groupe rival, Modou Lamin Yaffa, vice-président de la faction, a déclaré que son groupe avait suivi toutes les procédures requises ou imposées à toute association ou organisation enregistrée en Gambie, ajoutant qu’ils disposent de tous les documents nécessaires pour justifier leur légitimité.

« Légalement parlant, le groupe dirigé par notre président Sheriffo Sanusi Nano Hydara est l’entité juridique reconnue par les lois de la Gambie et habilitée à exercer ses fonctions officiellement », a déclaré M. Yaffa aux journalistes mardi lors d’une conférence de presse tenue à Brufut.

Il a pointé du doigt la faction opposée dirigée par Bamin Jaiteh, l’accusant d’utiliser illégalement leur nom enregistré et de faire du lobbying sous cette même appellation, appelant le groupe rival à cesser d’utiliser le nom légalement enregistré par le groupe Rawdatul Majalis de M. Hydara.

« Ils ont enregistré une organisation qu’ils appellent ‘Magialis Centre for Memorization’, qui est le nom que nous avons donné à une école arabe et à une école de mémorisation du Coran sous notre supervision. Pourtant, ils continuent de se présenter sous le nom de ‘Rawdatul Majalis’. Or, selon les lois gambiennes, ce groupe dissident ne devrait pas utiliser un nom déjà enregistré, car l’usurpation d’identité est un délit passible de sanctions légales », a-t-il ajouté.

  1. Yaffa a révélé que son groupe attend prochainement une décision de justice interdisant au groupe rival d’utiliser ou de conserver le nom contesté.

Le groupe a nié les accusations selon lesquelles il se maintiendrait illégalement au pouvoir après la fin de son mandat et que son leader, Sheriffo Sanusi Nano Hydara, soudoyait des partisans pour obtenir leur loyauté. Ils ont précisé que la durée de mandat de leur dirigeant devrait être de six ans, tandis que le groupe rival souhaite qu’il quitte ses fonctions après seulement trois ans, ajoutant que M. Hydara ne corrompt personne pour rester en poste.

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