Par : Binta Jaiteh
Le retrait sectoriel du premier trimestre du ministère de la Recherche, de la Science et de la Technologie (MOHERST), visant à renforcer les capacités opérationnelles et à améliorer la coordination pour une prestation de services optimisée, s’est ouvert lundi au Sindola Lodge à Kanilal, dans la région de la côte ouest.
Ce retrait de cinq jours a pour objectif de favoriser le partage d’idées et des meilleures pratiques afin de renforcer la mise en œuvre des programmes, proposer des solutions aux défis rencontrés par le secteur et explorer les possibilités de mobilisation des ressources.
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie, le professeur Pierre Gomez, a souligné l’importance de cet événement, affirmant qu’il intervient à un moment crucial alors que son ministère cherche à consolider les acquis de 2024 et à planifier stratégiquement pour 2025.
« C’est une opportunité pour nous d’engager une réflexion critique sur nous-mêmes, d’évaluer les défis rencontrés et de trouver collectivement des solutions qui amélioreront l’efficacité et l’impact de notre secteur. Au fil des années, notre secteur a connu des transformations significatives, avec des institutions telles que l’Université de Gambie (UTG), l’Université des Sciences Appliquées, d’Ingénierie et de Technologie (USET), l’Université de la Fonction Publique (CSU), l’Université de l’Éducation de Gambie (UEG) et l’Autorité nationale d’accréditation et d’assurance qualité (NAQAA), qui jouent un rôle clé dans l’avenir de l’enseignement supérieur et tertiaire en Gambie », a-t-il expliqué.
« Ces institutions, avec leurs mandats spécifiques, continuent de promouvoir une éducation de qualité, la recherche et l’innovation, qui sont au cœur de notre agenda de développement national », a-t-il ajouté.
Selon lui, le retrait se concentrera sur des domaines clés fondamentaux pour la croissance du secteur, en évaluant les réalisations de 2024, en examinant les progrès réalisés en matière de développement institutionnel, d’accréditation des programmes, de production de recherche et de mise en œuvre des politiques.
Le ministre a révélé que, grâce à un équilibre entre autonomie institutionnelle et collaboration, le forum identifiera les indicateurs de performance clés (KPI) qui guideront leurs efforts collectifs et explorera comment les institutions peuvent mutualiser leurs ressources, collaborer sur la recherche et aligner leurs programmes afin d’éviter les doublons tout en maximisant leur impact.
Il a également insisté sur le rôle des conseils d’administration dans l’efficacité institutionnelle, affirmant que leur participation active démontre l’engagement en faveur d’une bonne gouvernance dans l’enseignement supérieur.
« L’éducation ne consiste pas seulement à produire des diplômés, mais à doter les individus des connaissances, compétences et aptitudes nécessaires pour stimuler la croissance économique, la transformation sociale et l’avancement technologique. Nos institutions doivent rester des centres d’excellence, engagés dans des solutions fondées sur la recherche pour relever les défis nationaux et régionaux », a-t-il souligné.
Le professeur Gomez a précisé que ce retrait n’est pas une simple formalité, mais une session de travail devant aboutir à des résultats concrets et exploitables.
Il a appelé les participants à s’impliquer activement, à participer aux discussions avec un esprit ouvert et à proposer des solutions audacieuses et innovantes pour faire avancer le secteur.
Il a insisté sur le fait que, d’ici la fin du retrait, son ministère devrait disposer d’une feuille de route claire pour l’année à venir, garantissant des progrès mesurables dans l’atteinte des objectifs fixés.
La secrétaire permanente adjointe chargée de l’Administration et des Finances, Mme Ndey Fatou Trawally, a rappelé que ce retrait n’est pas seulement un moment de présentations, mais un forum stratégique où sont identifiés collectivement les indicateurs de performance clés, explorées les ressources partagées et élaborées des stratégies concrètes qui façonneront l’avenir des institutions.
« Au cours des cinq prochains jours, nous engagerons des discussions constructives, examinerons les défis du secteur et établirons une vision unifiée alignée sur les priorités éducatives nationales et mondiales », a-t-elle indiqué.
Mme Trawally a souligné que les contributions des participants sont essentielles pour garantir que l’enseignement supérieur demeure un pilier du développement national.
« J’encourage une participation active, un dialogue ouvert et une approche axée sur les résultats afin que nous quittions ce retrait avec des conclusions claires et exploitables », a-t-elle exhorté.
Le président de l’Université de l’Éducation, Dr. Alieu Badara Seghore, a déclaré que ce retrait permettra aux participants de mieux se familiariser avec les politiques et programmes du ministère.