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Les MNT représentent 34 % des décès en Gambie

Par Yunus S. Saliu

Les maladies non transmissibles (MNT) sont responsables de 34 % de tous les décès en Gambie, chaque foyer du pays étant directement ou indirectement touché par ces maladies.

Lors d’une conférence de presse sur la situation actuelle du tabac et la mise en œuvre de la loi de 2016 sur le contrôle du tabac, tenue au Central Medical Store à Kotu, Seyfo Singhateh, responsable principal du programme MNT/Programme de contrôle du tabac, a révélé que le fardeau des MNT augmente en raison de la hausse des facteurs de risque. Il a souligné que leur prise en charge et leur traitement sont coûteux et exercent une pression énorme sur « nos ressources limitées ».

Il a insisté sur le fait que les MNT, les troubles mentaux et les blessures sont la principale cause de décès et d’invalidité en Gambie. Il a indiqué que 17,4 % de la population adulte (18 ans et plus) est obèse, 49 % souffre d’hypertension et que la prévalence du diabète est de 9,4 % chez les femmes et de 11,6 % chez les hommes.

Il a également révélé que les cas de cancer sont passés de 480 en 1997 à 1 035 en 2020, tandis que les MNT causent plus de 5 000 décès prématurés chaque année. « La majorité des décès sont dus aux maladies cardiovasculaires, aux cancers, aux maladies respiratoires et au diabète », les principaux facteurs de risque étant « la consommation de tabac, d’alcool, l’inactivité physique et une alimentation malsaine ».

Poursuivant sa présentation, il a précisé qu’environ 8 millions de personnes meurent chaque année de maladies liées au tabac, dont environ 890 000 à cause du tabagisme passif. Le fardeau des maladies dues au tabac est de plus en plus concentré dans les pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI). Ainsi, « le tabac tue entre 33 et 50 % de ses utilisateurs en moyenne 15 ans plus tôt que l’espérance de vie normale ». En outre, d’importantes ressources économiques sont perdues en raison des maladies liées au tabac, des incapacités prématurées et des décès. Ces pertes sont particulièrement préjudiciables aux PRFI, où les ressources économiques sont essentielles au développement économique et social.

Concernant la prévalence du tabagisme en Gambie, il a expliqué qu’en 2010, selon le rapport de l’enquête STEPS, le taux national était de 16,7 %. Les chiffres sont alarmants : 31 % des hommes et 12,8 % des femmes consomment du tabac.

Par tranche d’âge, la consommation de tabac est plus élevée chez les hommes âgés de 25 à 34 ans et de 35 à 44 ans, atteignant respectivement 31,0 % et 31,15 %. En moyenne, les hommes gambiens âgés de 25 à 65 ans fument environ 10 cigarettes par jour, tandis que l’utilisation de la chicha chez les enfants scolarisés âgés de 12 à 20 ans est d’environ 8,4 %.

Sa présentation a également couvert d’autres sujets tels que les dangers du tabac, son coût économique pour le pays, son impact environnemental, les nouveaux produits nicotiniques et du tabac émergents (NENTP), les environnements sans fumée de tabac et l’interdiction complète de la publicité, de la promotion et du parrainage du tabac.

Par ailleurs, Michael Mendy, directeur de la promotion et de l’éducation à la santé et président du Comité national de contrôle du tabac, ainsi que le commissaire Pa Bojang, ont prononcé des discours approfondis lors de cette mise à jour, marquée par une session de questions-réponses avec les membres de la presse.

 

 

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