Par : Fatou Krubally
Halifa Sallah, Secrétaire général de l’Organisation démocratique populaire pour l’indépendance et le socialisme (PDOIS), a déclaré que « l’indépendance est un processus, pas un événement pour la Gambie ».
Il a fait cette déclaration lors de la cérémonie du 60ᵉ anniversaire de l’indépendance de la Gambie, organisée mardi par le Parlement national des jeunes.
Sallah a souligné la nécessité d’un changement de mentalité et d’une reconsidération radicale de la souveraineté et du développement national, affirmant que l’indépendance ne peut être perçue comme un événement ponctuel.
Il a insisté sur le fait que le pays, comme beaucoup d’autres, a été opprimé, humilié et discriminé pendant trop longtemps, et que la lutte pour la souveraineté est un combat permanent nécessitant une réinvention de la gouvernance et de la gestion des richesses nationales.
Il a appelé à un système gouvernemental ancré dans la souveraineté du peuple et la répartition équitable des ressources.
Sallah a soutenu que le véritable test de l’indépendance d’une nation réside entre les mains de ses citoyens. « Les richesses nationales souveraines doivent être exploitées pour bâtir des industries, créer des emplois et améliorer les conditions de vie du peuple », a-t-il insisté.
Il a critiqué l’état actuel de la gouvernance, soulignant que les entreprises étrangères exercent trop de contrôle sur les ressources du pays, qu’il s’agisse des terres ou des océans.
Il a rappelé que les Gambiens sont les véritables propriétaires de ces ressources, mais que leurs intérêts sont souvent mis de côté à travers des accords d’entreprise et des exploitations étrangères.
Il a cité l’exemple de Singapour, un petit pays qui a su utiliser efficacement ses richesses nationales pour dynamiser son économie et améliorer le niveau de vie de sa population. « La richesse souveraine est le fondement du développement, et toute nation qui néglige ce principe fondamental risque de sombrer dans la pauvreté et la stagnation », a-t-il averti.
Sallah a exhorté les Gambiens à dépasser les idéologies politiques superficielles et à se concentrer sur la construction d’un système équitable et durable.
Il a souligné que le débat sur le développement ne doit pas se limiter au changement de gouvernement, mais doit englober un dialogue national plus large et inclusif.
Il a appelé les citoyens à prendre en main leur souveraineté et leurs richesses nationales.
