Par : Nyima Sillah
Isatou Darboe, directrice exécutive de l’Agence nationale de lutte contre la traite des personnes (NAATIP), a déclaré que son agence avait besoin de pouvoirs accrus pour combattre efficacement la traite des êtres humains en Gambie. Elle a fait cette déclaration lors de l’examen de la loi de 2007 sur la traite des personnes (TIP) qui s’est tenu à NANA Hall, le long de Bertil Herding Highway, le mercredi 19 février 2025.
« Au-delà des dispositions pénales et des sanctions prévues pour les infractions liées à la traite, il est impératif que nous renforcions considérablement la capacité de l’agence. Nous avons indéniablement besoin de pouvoirs et d’une autorité plus étendus pour remplir efficacement notre mandat », a-t-elle affirmé.
Darboe a souligné que la loi TIP en vigueur depuis 2007 présente d’importantes lacunes. De nombreuses infractions liées à la traite des êtres humains ne sont toujours pas couvertes, et certaines dispositions essentielles pour faciliter nos opérations sont inexistantes.
Elle a fermement insisté sur la nécessité d’une action législative immédiate. Un examen approfondi de la loi TIP de 2007 met en évidence plusieurs sections nécessitant une révision urgente, notamment celles relatives à la création de l’agence, aux pouvoirs du conseil d’administration, aux responsabilités du personnel, au mandat de l’agence et à divers autres aspects.
« Bien que la loi de 2007 ait rempli son rôle, il est essentiel que nous la transformions en un texte législatif solide et complet qui nous permette de renforcer notre collaboration avec les partenaires internationaux et d’améliorer notre capacité à poursuivre efficacement les affaires de traite des êtres humains en Gambie », a-t-elle insisté.
Momodou Drammeh, coordinateur du programme de la NAATIP, a ouvert le forum consultatif de deux jours en lançant un message clair : les participants doivent unir leurs efforts pour façonner l’avenir du pays dans la lutte contre la traite des êtres humains.
« Compte tenu du cadre juridique qui régit nos opérations, nous espérons qu’à la fin de ces deux jours, les participants produiront un document qui orientera de manière décisive nos actions et garantira la protection des droits de chaque individu présent ici, ainsi que de ceux qui viendront après nous », a affirmé Drammeh avec conviction.