Par : Fatou Krubally
Le ministère du Commerce, de l’Industrie, de l’Intégration régionale et de l’Emploi (MOTIE) a démenti les allégations circulant sur les réseaux sociaux concernant un embargo sur les importations de farine en Gambie. Les affirmations, initialement publiées par What’s On Gambia le 23 février, suggéraient que le gouvernement avait imposé des restrictions sur l’importation de farine, laissant les boulangers locaux en difficulté pour s’approvisionner à des prix abordables.
Dans un communiqué publié lundi, le ministère a catégoriquement nié ces accusations, affirmant qu’il n’y a jamais eu d’embargo sur l’importation de farine de blé dans le pays. Il a précisé qu’un taux de droit de douane de 47 % était en vigueur depuis 2013, conformément à un amendement de la loi gambienne sur les douanes et accises de 2010.
« Cette variation des droits de douane est entrée en vigueur le 1ᵉʳ juillet 2013 et a été mise en place pour créer un espace de marché pour la nouvelle Gambia Milling Corporation de l’époque », indique le communiqué. « Au fil des ans, cette mesure a attiré un autre investissement de plusieurs millions de dollars sous la forme de Nessim Flour Mill and Animal Feeds. »
Selon le ministère, la décision de maintenir le taux de 47 % fait partie d’une stratégie gouvernementale plus large visant à soutenir les industries locales, à l’instar des mesures prises pour des secteurs comme les oignons, les pommes de terre et le ciment.
Concernant les allégations selon lesquelles Fouta Trading serait le seul importateur de farine, le ministère a qualifié cette information de « fausse », précisant que deux entreprises avaient obtenu des droits d’importation en consultation avec l’Union nationale des boulangers, et que Fouta Trading n’en faisait pas partie.
« Le ministère a conclu un accord avec l’Union nationale des boulangers pour leur permettre d’importer une marque spéciale de farine à mélanger avec la farine produite localement », ajoute le communiqué. « Cet arrangement vise à renforcer la production et à maintenir le prix du pain à 10 dalasis par miche. »
Le ministère a également réfuté les affirmations selon lesquelles les importateurs seraient contraints de payer des frais supérieurs au coût réel d’importation. « Les droits de douane sont calculés en pourcentage de la valeur CAF (Coût, Assurance et Fret), qui reste dans ce cas à 47 % », précise-t-il.
Encourageant les investisseurs potentiels à chercher des conseils appropriés avant d’entrer sur le marché, le ministère a conseillé : « Toute personne souhaitant investir en Gambie devrait consulter les autorités compétentes, telles que l’Agence de promotion des investissements et des exportations, pour obtenir des informations précises sur les lois et réglementations en vigueur. »