Par : Nicholas Bass
Le suspect dans le meurtre de trois agents de police, Ousainou Bojang, a nié lundi être propriétaire d’un téléphone portable de marque Spark 8, mais son avocat, Lamin J. Darboe, a demandé au tribunal de lui permettre de faire appel à un expert en téléphonie pour confirmer si le téléphone appartenait bien à son client.
Selon Darboe, son client ne pourra confirmer la propriété du téléphone qu’en y accédant avec son compte Google.
Alors qu’il est jugé pour le meurtre des agents de police Pateh Jallow et Sang J. Gomez et pour avoir grièvement blessé l’agent Ancy Jawo, Ousainou a reconnu que son téléphone était bien un Spark 8 après s’y être connecté, mais a affirmé que le téléphone ne reconnaissait pas son adresse e-mail Google.
Ousainou a fait cette révélation après que le commissaire Sowe, chef de l’unité anti-criminalité de Banjulinding, a présenté devant le tribunal les objets saisis appartenant à l’accusé. Le tribunal lui a alors permis d’accéder aux détails de son e-mail depuis son carnet.
Témoignant devant le juge Ebrima Jaiteh de la Haute Cour de Banjul, Ousainou a déclaré que son téléphone n’avait aucune fissure sur son écran.
Le directeur des poursuites publiques a soutenu que la défense devait déposer une demande pour que le téléphone soit présenté comme preuve, arguant que son contenu ne pouvait être examiné par la défense qu’après avoir été officiellement admis comme pièce à conviction.
Au sommet du débat, l’avocat de la défense A. Sillah, représentant la seconde accusée Amie Bojang [présumée sœur d’Ousainou], a soutenu la demande de Me Darboe visant à convoquer un expert en téléphonie lors de la prochaine audience.
Me Sillah a précisé qu’un expert en téléphonie pourrait aider son confrère à récupérer les informations du compte Google de son client afin de vérifier si le téléphone lui appartenait.
Le juge Jaiteh a accepté la requête de l’avocat de la défense et a ordonné que cette démarche soit effectuée lors de la prochaine audience.