Par : Fatou Krubally
Le leader du Parti démocratique unifié (UDP) condamne fermement l’arrestation récente de Binta Njie, affirmant que le véritable coupable devrait être Babucarr Bahoum.
S’exprimant lors d’une conférence de presse le mardi 4 mars, il a accusé les autorités de s’en prendre à la mauvaise personne tandis que le véritable responsable demeure en liberté.
« C’est une erreur judiciaire flagrante », a-t-il déclaré. « Pourquoi arrêter Binta Njie alors que Babucarr Bahoum est celui qui devrait répondre de ses actes ? C’est une preuve évidente de justice sélective et d’ingérence politique. »
Le leader de l’opposition a également qualifié la situation de persécution injuste contre des individus innocents. Il a affirmé que l’« arrestation » de Njie était motivée par des considérations politiques, visant à faire taire les voix critiques plutôt qu’à rendre justice.
Selon lui, Bahoum a échappé à la justice grâce à ses connexions, tandis que Njie, qu’il considère comme innocente, a été détenue de manière injuste.
« Ce gouvernement continue d’appliquer des normes à deux vitesses. Au lieu de tenir les véritables responsables pour compte, ils s’en prennent à des innocents qui n’ont rien fait de mal », a-t-il ajouté. « Il ne s’agit pas de justice ; il s’agit de protéger ceux qui sont au pouvoir et de punir ceux qui défendent la vérité. »
Il a critiqué la gestion de l’affaire, accusant les forces de l’ordre d’être manipulées à des fins politiques.
« La police et le système judiciaire doivent rester indépendants. S’ils se laissent instrumentaliser pour régler des comptes politiques, ils risquent de perdre totalement la confiance du public », a averti Darboe.
Le leader de l’UDP a également souligné que ce n’est pas la première fois qu’une telle justice sélective est appliquée, citant des précédents où des individus proches du parti au pouvoir avaient été protégés de poursuites malgré de graves accusations à leur encontre.
« C’est exactement ce qui affaiblit la démocratie. Si le gouvernement croit réellement en la justice, qu’il le prouve en garantissant un traitement équitable pour tous devant la loi », a-t-il insisté.
Il a appelé les forces de l’ordre à rectifier immédiatement la situation et à faire en sorte que la justice prévale.
« Ce n’est pas la Gambie pour laquelle nous nous sommes battus. La loi doit être appliquée de manière équitable, et ceux qui ont commis des actes répréhensibles doivent être tenus responsables, peu importe qui ils sont ou quelles connexions politiques ils ont », a-t-il ajouté.
Le gouvernement n’a pas encore répondu aux accusations du leader de l’opposition. Cependant, ses déclarations ont relancé le débat sur l’équité du système judiciaire du pays et sur l’influence politique qui pourrait compromettre les processus légaux.