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Le retrait de l’ECOMIG relève de la décision finale de la CEDEAO, pas du gouvernement – Jallow

Par : Nyima Sillah

L’ancien membre du comité des affaires politiques du Parlement de la CEDEAO et vice-président du comité de défense de l’Assemblée nationale, Samba Jallow, a déclaré que la CEDEAO détient la décision finale sur le retrait des troupes de l’ECOMIG de Gambie, et non le gouvernement gambien.

Dans une interview accordée à ce média, Jallow a expliqué qu’une partie du mandat de la CEDEAO consiste à garantir la stabilité de chaque État membre.

« Ils disposent de leurs unités de sécurité et de commissaires chargés de surveiller la situation sécuritaire et d’évaluer s’il est nécessaire ou non de retirer leurs troupes de Gambie », a-t-il souligné.

Il a suggéré que les Gambiens devraient réfléchir au passé et ne pas oublier la raison du déploiement des troupes de l’ECOMIG en Gambie, rappelant que leur présence faisait suite à une instabilité politique dans le pays.

« La sécurité couvre plusieurs domaines. L’insécurité dont parlent les gens en Gambie n’est pas d’ordre politique. Il s’agit de cambriolages et de vols. Nous devons contextualiser la situation sécuritaire actuelle et l’analyser sous différents angles. Certains pourraient penser qu’il n’y a pas de menace d’insécurité politique, mais c’est à la CEDEAO de justifier et de prendre la décision finale », a-t-il précisé.

Il a qualifié de « fallacieux » le récent rapport de l’Institute of Security Studies (ISS) sur la présence continue des troupes de l’ECOMIG en Gambie, affirmant que celle-ci n’a aucune incidence sur la souveraineté du pays.

« Lorsqu’on écrit, il faut informer correctement les gens sur ce qui s’est réellement passé. Ces forces de sécurité n’ont rien à voir avec notre souveraineté. Elles ne sont pas venues pour la détruire. Elles sont là parce que la Gambie est un État souverain et signataire des protocoles de la CEDEAO », a-t-il expliqué.

Il a exprimé son indignation face au rapport de l’ISS, qui faisait état d’une méfiance entre le président et les forces de sécurité nationales, mettant au défi l’ISS de justifier cette affirmation, qu’il considère comme une accusation grave nécessitant des preuves solides.

« S’ils affirment qu’il y a un manque de confiance entre la présidence et les forces de sécurité, notamment l’armée nationale, quelle serait leur justification ? Rédiger une telle allégation doit être accompagné de faits et de preuves, car cela concerne la plus haute autorité de l’État », a-t-il insisté.

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