Suite à l’expulsion des vendeurs de rue
Par : Momodou Justice Darboe
Les forces de sécurité gambiennes ont réussi à déloger des centaines de vendeurs de la très fréquentée avenue Sayerr Jobe à Serekunda dans le cadre d’une opération de dégagement de la route. Mais après le départ des vendeurs, l’avenue animée est désormais envahie par des véhicules.
À la fin de l’année dernière, le gouvernement gambien a mobilisé la police nationale et l’armée pour retirer les vendeurs installés en bordure de route dans la zone du marché de Serekunda et d’autres parties du Grand Banjul, dans le cadre d’une opération baptisée “Opération Libérer les Routes”.
Cette opération a vu une force conjointe de sécurité mener des descentes contre les vendeurs de rue dans le Grand Banjul. Armés jusqu’aux dents, l’armée et la police ont démantelé plusieurs étals, kiosques et cantines lors d’interventions musclées.
Ces actions ont provoqué une destruction massive des moyens de subsistance et entraîné des confrontations tendues entre les forces de sécurité et les vendeurs. Certains vendeurs ont assisté, impuissants, à la disparition de leur gagne-pain sous leurs yeux.
Le gouvernement gambien a justifié cette décision en affirmant vouloir garantir le libre passage du public et protéger les vies et les biens.
De nombreuses personnes qui vendaient leurs marchandises le long de l’avenue Sayerr Jobe ont été forcées de partir après des opérations répétées contre le commerce de rue, certaines étant dirigées par le commissaire de l’Unité de la circulation mobile en personne.
Après avoir brisé les moyens de subsistance de nombreux individus au nom de l’Opération Libérer les Routes, les autorités semblent désormais fermer les yeux sur les propriétaires de voitures, qui ont transformé les trottoirs en parkings.