Par : Malanding Darboe
Un audit du personnel en deux phases mené par le ministère de la Fonction publique, de la Réforme administrative, de la Coordination des politiques et de l’Exécution, à travers le Bureau de la gestion du personnel pour l’exercice 2024, a conduit à l’arrêt du paiement des salaires de 1 424 agents fantômes dans la fonction publique, selon un communiqué de presse publié par le PMO le 16 avril.
« La première phase a concerné les ministères de l’Éducation de base et secondaire, de la Santé, de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Sécurité alimentaire. Le rapport de cet audit a été finalisé et a entraîné l’arrêt des salaires de plus de 1 424 agents publics qui n’ont pas pu être retrouvés. En conséquence, les banques et autres institutions financières, où leurs salaires étaient versés, ont été contactées pour récupérer les salaires indûment payés à ces agents absents du gouvernement », a déclaré un communiqué signé par L. F Jawara, secrétaire permanent du PMO.
« Alors que le processus de recouvrement est en cours, une liste du personnel non vu a été soumise à la Commission de la fonction publique afin de les licencier sommairement et de déclarer leurs postes vacants, conformément au règlement 57 de la Commission de la fonction publique. »
Le communiqué précise que la deuxième phase de l’audit du personnel de 2024 a été menée au mois de décembre.
« Cette phase a couvert le reste de la fonction publique, y compris les forces armées et de sécurité. À la conclusion initiale de cet audit, 679 agents publics n’ont pas pu être identifiés physiquement. En conséquence, leurs salaires seront suspendus pour le mois d’avril 2025 en attendant toute réaction authentique du personnel concerné, avant de finaliser la liste du personnel non vu pour le recouvrement des salaires indus et le licenciement du service du gouvernement gambien », indique encore le communiqué.
Selon le document, les deux phases de l’audit du personnel ont été menées parallèlement à l’audit des retraités, dans le but d’assainir la base de données des retraités du gouvernement, notamment les bénéficiaires décédés.
« Le ministère de la Fonction publique est en train de mettre en place des systèmes et des processus robustes en s’appuyant sur les TIC pour minimiser l’apparition de noms de travailleurs absents sur la masse salariale du gouvernement, tant pour les employés actifs que pour les retraités. Ces exercices permettent au gouvernement d’économiser des millions de dalasis en paiements indus de salaires et de pensions », conclut le communiqué.